Questions BrĂ»lantes đŸ”„ Le sexe anal partie 2

Salut les coquines ! 😏

Voici la deuxiĂšme partie des rĂ©ponses aux questions que vous avez posĂ©es sur le sexe anal. Si vous n’avez pas encore lu la premiĂšre, vous pouvez le faire ici.

C’est toujours Laurane Wattecamps qui rĂ©pond Ă  vos questions, avec la bienveillance dont elle a fait preuve dans la premiĂšre partie des Questions BrĂ»lantes. N’oubliez pas que Laurane partage aussi du contenu sur la sexualitĂ© sur son compte Instagram sexplique_moi et qu’elle est disponible pour des consultations si vous avez envie de discuter de choses plus personnelles ou d’un suivi adaptĂ© Ă  vos besoins 😉

On espĂšre que cet article vous Ă©clairera sur des questions que vous ne vous posiez peut-ĂȘtre pas. Sans plus attendre, voici les rĂ©ponses tant attendues !

Bonne lecture, sexy ! 😈

« Mon mec n’arrive pas Ă  bander pendant les rapports avec pĂ©nĂ©tration vaginale. Mais quand il s’agit de sodomie, il n’a aucun problĂšme Ă  avoir une Ă©rection. Est-ce un problĂšme de sexualitĂ© globale ou dois-je m’interroger sur son orientation sexuelle ? »

L’érection est soumise Ă  de nombreux facteurs. Si elle n’est pas forcĂ©ment le rĂ©sultat d’un dĂ©sir (je pense aux Ă©rections mĂ©caniques), elle est aussi influencĂ©e par un contexte. Les ĂȘtres humains ont diffĂ©rents modes excitatoires qui se manifestent en fonction des stimuli. Ceux-ci ont un effet gĂąchette sur l’excitation.

De ce que je lis dans ton tĂ©moignage, le stimulus excitant pour ton partenaire est sans doute la sodomie. Il a certainement fortement Ă©rotisĂ© cette pratique Ă  l’inverse de la pĂ©nĂ©tration vaginale. Peut-ĂȘtre Ă  cause de croyances personnelles, du porno ou d’évĂ©nements propres Ă  sa vie intime.

L’attrait pour une pratique n’a absolument rien Ă  voir avec une orientation sexuelle. Il est Ă©galement possible que la pĂ©nĂ©tration vaginale soit stressante pour lui comme tu le mentionnes. Quand le stress s’immisce dans la sexualitĂ©, il crĂ©e rapidement un cercle vicieux. Consulter un.e professionnel.le peut effectivement l’aider s’il le dĂ©sire et s’il a le souhait d’avoir des Ă©rections pour la pĂ©nĂ©tration vaginale et que, par consĂ©quent, cette absence crĂ©e en lui une souffrance.

Maintenant, je m’interroge sur ton positionnement. Es-tu satisfaite de ta sexualitĂ© et si pas, as-tu eu l’occasion de communiquer avec lui ? Au-delĂ  de la pĂ©nĂ©tration, il y a mille choses Ă  faire pour prendre du plaisir. Accorder ses violons pour une satisfaction mutuelle est une piste Ă  privilĂ©gier.

« Est-ce qu’il est nĂ©cessaire/obligatoire de faire un lavement avant ? Et si on n’a pas de poire anale, comment faire son lavement autrement ? Ma plus grande peur est de me retrouver dans une situation gĂȘnante. »

Il n’est pas absolument pas nĂ©cessaire ou obligatoire de faire un lavement avant. Le rectum n’est pas continuellement « chargĂ© ». Étant donnĂ© qu’il est tapissĂ© de fibres musculaires lisses, celles-ci permettent un nettoyage en bonne et due forme lorsqu’on va Ă  selles. Maintenant, il n’est pas exclu, selon les circonstances et les diffĂ©rences anatomiques, qu’il y ait de petits dĂ©chets Ă  ce niveau, raison pour laquelle certaines personnes prĂ©fĂšrent faire un lavement afin de garantir un maximum leur chance que ces dĂ©chets soient Ă©vacuĂ©s. Mais ce n’est absolument pas une obligation et les mĂ©decins ne le recommandent pas.

D’ailleurs, nombreux sont ceux et celles qui n’en font jamais. Je dirais que c’est plutĂŽt une question de feeling. Si tu te sens ballonnĂ©e ou constipĂ©e, le « risque » est un peu plus Ă©levĂ© que si tu as Ă©tĂ© aux toilettes quelques heures avant. Il est essentiel de communiquer au prĂ©alable pour Ă©tablir un cadre. Ça peut ĂȘtre l’occasion de confier tes peurs et de discuter des rĂ©actions qui te mettraient mal Ă  l’aise si quelque chose ne se passe pas comme prĂ©vu. Je te conseille d’utiliser un prĂ©servatif, dĂ©jĂ  pour te protĂ©ger des IST, mais aussi pour garantir une protection au cas oĂč et que tu puisses t’enlever ce stress de la tĂȘte.

« J’aimerais savoir comment passer le cap, genre vraiment. J’ai dĂ©jĂ  pas mal lu sur le sujet mais ça ne m’éclaire pas vraiment
 Mon mec aimerait qu’on essaye, il est vraiment attirĂ© par ça. Au dĂ©but, je ne l’étais pas mais avec le temps, je me suis de plus en plus ouverte Ă  l’idĂ©e. On a dĂ©jĂ  essayĂ© plusieurs fois d’avoir recours Ă  des plugs. Parfois, ça marche, parfois pas. Mais surtout, j’ai l’impression que si on ne le fait pas frĂ©quemment, on doit rĂ©utiliser des petits plugs
 Du coup, comment faire pour arriver aux gros plugs puis finalement son pĂ©nis ? Est-ce qu’on doit habituer son anus de maniĂšre rĂ©guliĂšre avant ? Merci pour ta rĂ©ponse ! »

Mon impression Ă  la lecture de ton tĂ©moignage, c’est que ça te procure beaucoup de stress. D’ailleurs, je ne lis aucune mention de plaisir Ă  travers ton expĂ©rience. Le sexe anal requiert une confiance mutuelle, de la dĂ©tente pour en profiter et une envie des deux cĂŽtĂ©s. Si tu es dans un Ă©tat d’esprit oĂč tu te plies au dĂ©sir de ton partenaire, j’ai tendance Ă  croire que le stress va prendre le dessus. Es-tu vraiment prĂȘte mentalement Ă  tenter l’expĂ©rience ?

Comme je le disais prĂ©cĂ©demment, si l’anus n’est pas Ă©rotisĂ© et qu’une forme de tension subsiste, ton corps rĂ©agira en contractant les muscles au niveau de la zone anale. Et qui dit contraction dit risque de douleur ou en tout cas de non-plaisir.

Concernant l’utilisation de plugs de façon rĂ©guliĂšre ainsi que l’optique d’augmenter la taille progressivement, je vais tenter d’expliquer le mĂ©canisme de maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale. Lorsque l’on a Ă©rotisĂ© une zone du corps, le cerveau va se montrer plus rĂ©ceptif aux capteurs sensoriels prĂ©sents sur cette zone. Autrement dit, si le sexe anal est considĂ©rĂ© par un individu comme une pratique excitante, intrigante et source potentielle de plaisir, celui/celle-ci va pouvoir disposer son corps Ă  prendre du plaisir et ĂȘtre attentif.ve aux manifestations de cette Ă©rotisation.

Au dĂ©part de caresses en douceur pour faire monter l’excitation, puis de l’insertion progressive d’un doigt ou d’un plug agrĂ©mentĂ© d’une communication verbale ou non-verbale et d’une bonne dose de lubrifiant, l’anus va se dilater progressivement pour recevoir le plaisir, et au plus c’est plaisant, au plus il va s’ouvrir par la dĂ©tente induite dans le corps. Ainsi, si dĂ©sir de pĂ©nĂ©tration il y a, le pĂ©nis va pouvoir s’insĂ©rer doucement et progresser petit Ă  petit au bon vouloir de la personne qui reçoit.

Tout ce processus est possible au mĂȘme moment, j’entends par lĂ  qu’il ne faut pas nĂ©cessairement utiliser un plug un jour, un plus gros un autre et enfin tenter une pĂ©nĂ©tration pĂ©nienne. Mais le timing dĂ©pend de chaque personne. Ce qui doit primer, c’est ton bien-ĂȘtre ! Et bien entendu, il est possible d’avoir besoin d’une acclimatation de longue durĂ©e (jours, mois, annĂ©es) pour s’ouvrir petit Ă  petit Ă  la pratique, chasser la pression, le stress, et enfin profiter. Si ton rythme Ă  toi, c’est d’augmenter progressivement la taille des plugs avant de tenter avec un pĂ©nis, c’est trĂšs bien ! Sois Ă  l’écoute de ton corps et de ta tĂȘte. Et si cette rĂ©flexion se solde par un refus d’aller plus loin, c’est parfaitement ok !

« Comment gĂ©rer ce moment gĂȘnant oĂč tu dois juste constamment pĂ©ter aprĂšs le sexe anal ? »

J’ai envie de dire que c’est gĂȘnant lĂ  oĂč on met de la gĂȘne. Certaines personnes en rient et agrĂ©mentent leur complicité  de pets ! â˜ș Si de l’air rentre, il faut bien se dire qu’il va devoir sortir, c’est naturel.

La rĂšgle de base Ă©tant de se rendre aux toilettes aprĂšs chaque rapport, je conseillerai d’y rester un moment pour Ă©vacuer ce qui doit ĂȘtre Ă©vacuĂ©. Et si gĂȘne il y a, pourquoi pas mettre de la musique et prĂ©venir l’autre personne que vous avez besoin d’un moment d’intimitĂ©.

AprĂšs tout, si on reste lucide deux minutes, on joue avec une zone par laquelle on dĂ©fĂšque, ce n’est pas une surprise qu’une stimulation quelconque puisse avoir un effet secondaire ou l’autre juste aprĂšs. Une bonne communication permet de dĂ©dramatiser et de ne pas oublier que nous sommes des ĂȘtres humains !

« J’ai toujours Ă©tĂ© attirĂ©e par le sexe anal sans jamais y ĂȘtre parvenue. La peur d’avoir mal, la gĂȘne me paralysent. Moi qui suis plutĂŽt trĂšs ouverte d’esprit. J’ai un nouveau partenaire depuis plusieurs mois et j’ai envie de tester avec lui. Alors oĂč, quand, comment y arriver et surtout y prendre du plaisir ? Merci. »

Je t’invite Ă  lire les 10 questions-rĂ©ponses prĂ©cĂ©dentes dans un premier temps.

Ensuite, commençons par diffĂ©rencier le fantasme d’une pratique de sa rĂ©alisation. Ce n’est pas parce que l’idĂ©e d’un acte nous excite qu’on est obligĂ©.e de le rĂ©aliser. Une pratique peut aussi rester Ă  l’état d’imaginaire Ă©rotique et venir pimenter nos pensĂ©es au moment opportun. NĂ©anmoins, si l’envie de passer de l’idĂ©e Ă  la pratique se manifeste, une conversation peut dĂ©jĂ  amener beaucoup de rĂ©confort et chasser les peurs. Garde bien en tĂȘte que si une douleur se fait sentir, tu ne dois pas la subir ! DĂšs que ça commence Ă  se manifester, marque ta volontĂ© d’arrĂȘter/ de ralentir/ de recommencer.

Une sodomie « rĂ©ussie », avec tous les ingrĂ©dients nĂ©cessaires (confiance, douceur, communication, lubrifiant, prendre son temps) , ne fait pas mal. Maintenant, Ă  toi de fixer le oĂč, quand, comment ! Mon conseil serait de laisser venir le moment opportun une fois que tu auras pu en discuter avec ton partenaire. Si au cours d’un rapport tu ressens une grande excitation et que les cĂąlins peuvent dĂ©vier vers l’anal, que tu te sens prĂȘte, que ton partenaire en a envie Ă©galement, si le cadre a Ă©tĂ© fixĂ© au prĂ©alable et que vous ĂȘtes en confiance l’un avec l’autre, la peur, la pudeur et la gĂȘne qui te paralysent ne devraient pas s’inviter Ă  ce moment-lĂ .

« J’ai essayĂ© pour la premiĂšre fois il y a quelques jours. Je suis un peu perturbĂ©e parce que j’ai apprĂ©ciĂ© mais le jour d’aprĂšs, j’ai eu des selles. C’était trĂšs dĂ©sagrĂ©able. Est-ce normal ? »

Je ne suis pas sĂ»re de comprendre ce que tu veux dire par « j’ai eu des selles ». Les selles sont l’ensemble des matiĂšres fĂ©cales. J’imagine qu’elles avaient peut-ĂȘtre un aspect diffĂ©rent d’habituellement. Dans tous les cas, oui c’est normal.

Comme je le disais plus haut, on joue avec une zone par laquelle on dĂ©fĂšque, ce n’est donc pas une surprise qu’une stimulation quelconque puisse avoir un effet secondaire ou l’autre juste aprĂšs. Il est possible d’ĂȘtre constipĂ©.e, ballonnĂ©.e, d’avoir la diarrhĂ©e
 Ça va dĂ©pendre du contexte, de l’alimentation, etc. Encore une fois, rien de grave. Le tout est de dĂ©dramatiser !

Women’s pleasure.

VoilĂ  qui clĂŽture les questions que vous avez posĂ©es sur le sexe anal, en espĂ©rant que le thĂšme vous ait plu et que les rĂ©ponses vous aient aidĂ©es Ă  avoir une perspective diffĂ©rente sur la sodomie, si c’est quelque chose que vous apprĂ©hendiez !

N’oubliez pas que le groupe Facebook du Wellnest reste disponible si vous avez envie de poser d’autres questions ou de simplement partager votre expĂ©rience sur le sujet. Promis, personne n’est lĂ  pour juger, seulement pour s’entraider et lever tous les tabous possibles.

On se retrouve lundi dans le groupe du Wellnest pour le sondage du thÚme des Questions Brûlantes de vendredi prochain.

Love,

La Team Wellnest ❀

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