Salut les coquines 😏

C’est vendredi et on est de retour avec les Questions Brûlantes du Wellnest, l’article sexo en collaboration avec le Love Health Center qui répond à vos questions les plus intimes de manière 100% décomplexée !

Pourquoi ai-je décidé de collaborer avec le LHC ? Déjà, car j’étais en quête de passionnés de sexualité, de relations, des personnes ouvertes d’esprit qui ne codifiaient pas la sexualité mais qui, au contraire, la rendaient passionnante, inclusive, libérée.

L’idée, c’est aussi que vous puissiez vous tourner vers eux en toute confiance si vous désiriez les consulter pour une thématique personnelle, entamer un suivi avec eux, ouvrir le dialogue avec votre conjoint(e), ou simplement assister à certaines de leurs activités, séminaires, groupes de parole…

Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur site internet, leur page Facebook, sans oublier leur compte Instagram !

On avait déjà entamé le chapitre sur la masturbation féminine la semaine passée avec l’article répondant à la question : “Je n’atteins l’orgasme qu’en me masturbant, est-ce normal ?”. Vous le trouverez juste ici si vous l’aviez manqué, Olivier donne de super conseils pour explorer son corps à sa façon et à son rythme, et se libérer de ses propres préjugés sur la sexualité.

Cette semaine, nous répondons à une autre question que l’une d’entre vous avait posée sur le groupe de copines ; “Est ce que le fait que la masturbation ne m’intéresse pas plus que ça fait de moi une personne bizarre ?” Il est plutôt tentant de simplement répondre “Oui” et de clôturer ici l’article sans plus de précisions, mais même mon humour douteux doit trouver une limite, donc du coup je vous propose qu’on s’y mette !

Je vous laisse découvrir la réponse d’Olivier à cette question super intéressante, en espérant que l’article vous plaise ❤️

Est ce que le fait que la masturbation ne m’intéresse pas plus que ça fait de moi une personne bizarre ?

Évidemment que non.

Vous êtes nombreux.ses, et les raisons sont multiples ; probablement tout aussi multiples que les raisons des gens qui la pratiquent avec intérêt. Il y a tant de raisons personnelles à se masturber, et tant de raisons personnelles à ne pas se masturber..

L’intérêt qu’une personne a pour la masturbation dépend intimement du plaisir qu’elle éprouve (sa découverte) ou du désir, voire son besoin de plaisir. 

De manière basique, tout acte peut être classé en 2 catégories : appétitif (j’aime, j’ai envie de refaire l’expérience) ou aversif (je n’aime pas, je n’ai plus envie de revivre l’expérience).

Souvenez-vous de la première fois que vous avez goûté un nouvel aliment ; ce n’était pas nécessairement bon. Et pourtant aujourd’hui vous l’aimez ; l’expérience est donc clé dans le processus de plaisir. L’expérience que vous avez à vous masturber va soit vous donner envie, soit ne pas vous donner envie. Une personne qui aime la masturbation a très certainement eu la chance de vivre des expériences très jouissives de celle-ci. Vous pourriez donc ne pas aimer, jusqu’au jour où vous expérimenterez un effet délicieux. Et là, toute la dynamique change. 

Si vous n’avez pas d’intérêt pour la masturbation mais que cela vous intrigue d’aller plus loin pour peut-être découvrir de belles sensations, voici quelques conseils :

1. Réfléchissez à comment vous vous masturbez. Comment avez-vous appris? Quelle technique utilisez-vous?
   Vous pourriez oser poser la question à quelqu’un de votre entourage.. C’est très enrichissant d’oser en parler et de partager avec des amies sur le sujet. Prenez cet article comme le parfait alibi et lancez la discussion. Vous pourriez également vous renseigner sur des sites internet. Je vous recommande le site https://www.omgyes.com.
2. Sachez que la zone génitale est très sensible et réactive aux vibrations et pressions. Cela est dû au type de terminaisons nerveuses de la zone génitale, ce pourquoi les sextoys sont très souvent équipés d’un mécanisme de vibration. 
3. Le rythme des caresses est également hyper important. Il peut être trop lent ou trop rapide pour vous. Il y a certaines vitesses de caresse qui sont beaucoup plus agréables que d’autres. Testez différents rythmes. Écoutez-vous et soyez patiente. 

D’autre part, l’expérience et l’intérêt sont aussi cognitifs, et donc colorés par votre mental. Je vous invite à vous poser la question suivante: Que représente la masturbation pour moi ?

Prenez une feuille de papier, ou votre journal intime et écrivez, écrivez, écrivez. Sortez tout ce que vous associez à la thématique. Prenez le temps de mettre des mots sur ce qui est rarement amené à la conscience. 

Le mot masturbation vient étymologiquement d’un mot latin signifiant “souiller avec les mains”. C’est donc un acte impur, un péché de la chair, un acte honteux. Bref, le bagage historique et l’inconscient collectif sont forts.

Si, par contre, vous considérez l’acte comme un acte d’amour envers vous-même, la vibration de ces mots est bien plus réjouissante. À ce propos, j’aime le terme “self pleasuring” en anglais ; prendre soin de soi, s’offrir du plaisir. Se chouchouter.
Alors, l’acte avec vous-même peut prendre une toute autre dimension. Rentrez en relation avec votre corps avec célébration, joie, réjouissance. 

Ne vous comparez-pas. 

D’autre part, la masturbation solo est à distinguer de l’acte sexuel à deux ou à plusieurs. Certaines personnes aiment la masturbation et moins (ou ont peu d’intérêt) pour l’acte sexuel à deux. D’autre l’inverse, préfèrent l’acte à deux et ne portent quasiment pas d’intérêt pour la masturbation solo. Et finalement, certaines personnes aiment tout autant la masturbation solo que l’acte à deux. Et tout cela peut évoluer avec le temps.

Se donner à quelqu’un.e (et je ne parle pas de pénétration) est un acte délicieux pour certaines femmes. Le plaisir n’est pas de s’auto-caresser, mais de se livrer en toute confiance aux touchers d’une autre personne.  

Pour sortir de la binarité solo-duo, saviez-vous qu’il existe des pratiques des cercles de masturbation entre femmes ? Cela existe entre autres aux Etats-Unis. Alors peut-être que la masturbation solo ne vous intéresse pas, mais qu’être prise par la main, guidée, accueillie, éveillée, chouchoutée au sein d’un groupe de femmes bienveillantes éveillera en vous un intérêt, un désir, une curiosité. Cela pourrait même déjà faire écho à l’un de vos désirs intimes. Ce projet fait partie des réalisations à venir au Love Health Center. Si cela vous parle, envoyez-nous un email à cette adresse : info@love-health-center.org, et l’on vous tiendra informée.

La masturbation peut ne pas vous intéresser, mais peut-être éprouvez-vous d’autres plaisirs intenses sur d’autres parties de votre corps. Vous seule savez quelles zones de votre corps adorent être touchées (d’une certaine manière) et vous procurent d’intenses plaisirs. Une sensation sexuelle n’est pas forcément génitale (ou génito-centrée).

Très important à mentionner aussi, les désirs sexuels sont très variables tout au long d’une vie. La plupart des gens connaîtront des phases de grands désirs, des phases où les désirs peuvent s’éveiller en réaction à un stimuli adéquat, et des phases de faibles désirs et parfois une absence totale de désir. Tout est transitoire. Soyez dou.x.ce avec vous-même.
Rien que le fait de le conscientiser permet parfois de changer la dynamique.

Ayez aussi à l’esprit que la fonction fait l’organe. Si vous maintenez une pratique sexuelle, vous contribuez à maintenir la fonction sexuelle : désir, excitation physique, lubrification, plaisir, et parfois orgasme. Beaucoup de personnes pensent que la fonction sexuelle est spontanée, mais il n’en n’est rien. Si vous ne pratiquez pas une langue, vous la perdrez en partie. C’est assez similaire avec le plaisir sexuel et l’éveil du corps.

Parfois, l’absence d’intérêt résulte d’un événement de vie : problème de santé, opération, perte d’emploi, grande fatigue, difficulté relationnelle…(*) Et cette absence d’intérêt peut durer. Si vous êtes seule, c’est une chose. Si vous êtes avec un.e partenaire, cela peut créer des tensions, d’où parfois la question de la normalité pour se rassurer, se justifier, s’apaiser. Sauf qu’en considérant tous les facteurs précités, on voit très vite que la question de la norme est inopérante.

Ce qui compte, c’est vous, là maintenant. Soyez bienveillante avec nous même. S’il vous plaît, ne vous forcez pas. Ecoutez votre petite voix intérieure. Que dit-elle? Soyez vous, c’est cela être sexuel. Être unique, fluctuant.e, variant.e, différent.e des autres. 

(*) Conseil : Si vous pensez à votre situation, pensez-vous que le fait que cela ne vous intéresse pas fasse suite à un événement de votre vie ? (depuis longtemps, ou là depuis quelque temps ?)

Aussi, certaines personnes se sentent asexuelles, et c’est aussi une part de la normalité. L’asexualité ne veut pas dire l’absence de sexualité. Le spectre est bien plus large. Cela inclut par exemple des personnes qui portent relativement peu ou peu souvent intérêt à la sexualité génitale. Si cela vous interpelle, peut-être que le site internet asexual sera une bonne ressource pour vous. Contactez Martine, la fondatrice 😘

Pour conclure, je dirai ceci : connaissez-vous et jouez avec vous-même, soyez entièrement vous-même. Je vous souhaite d’être authentique dans votre pleine vitalité sans correspondre à autre chose qu’à vous-même. 

Et si quelque chose vous tracasse à ce sujet, contactez-nous par email à l’adresse info@love-health-center.org, nous nous ferons un plaisir de vous guider.

Et voilà les Nesties, j’espère que cet article vous aura plu, et un tout grand merci à Olivier pour le soin et la passion qu’il infuse dans chacun de ses mots et intentions.

Pour contacter le Love Health Center, envoyez-leur un mail, ils seront ravis de vous accompagner dans votre chemin de vie intime ❤️

Aline